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Soulager l'anxiété et les peurs

Je suis distrait.e, je traverse sans regarder… un coup de klaxon et, en une fraction de seconde, je suis sur le trottoir, en sécurité. 

D’où m’est venue cette énergie ? D’une émotion : la peur.
Comme toutes les émotions, la peur est donc extrêmement utile à notre survie, même si elle est désagréable ou inconfortable. Dans cet exemple, l’action prise immédiatement (sauter sur le trottoir) a permis d’utiliser l’énergie et de libérer la tension musculaire. Rire, pleurer ou souffler permet ensuite de libérer la tension émotionnelle.

Comment ce processus dérape-t-il ?

Ce n’est pas toujours aussi simple quand la peur est causée par une pensée, un souvenir ou une appréhension, sans décharge physique possible.
Si nous avons une inquiétude pour une situation qui éveille de la crainte ou de l’incertitude et que nous pouvons accueillir cette émotion, comprendre son message - quel est le besoin non satisfait - et agir pour le rencontrer, la tension diminuera tout comme la peur elle-même.
Ex : les enfants partent en camp, je me sens un peu inquiète : sont-ils bien arrivés ? sont-ils en bonne santé ?… Je sens que j’ai besoin de les savoir en sécurité : je peux téléphoner pour m’assurer que tout va bien. Je suis rassurée, tout rentre dans l’ordre.
Si, par contre, nous négligeons cette peur et ne prenons pas la peine d’entendre ce qu’elle a à nous dire, elle se fera plus pressante et les tensions s’exprimeront somatiquement (céphalées, douleurs au niveau des trapèzes, du dos…).
Ex : pendant toute la journée, je retourne en boucle toutes ces questions dans ma tête, je me sens mal, dors mal…

L’angoisse

L’angoisse, elle, va se manifester sous forme de crises ponctuelles et répétées. C’est une attaque de panique qui se manifeste généralement dans un contexte de stress et d’anxiété permanents.

Quels sont les atouts de la sophrologie pour la régulation de l'anxiété et des émotions ?

Les atouts de la sophrologie pour la régulation de l'anxiété et des émotions en général sont la place du corps dans la méthode et l'orientation intentionnelle vers le positif.

Le corps a beaucoup plus d'influence sur les émotions que notre raison !  Quand nous nous laissons submerger par une émotion, notre cortex cérébral (cerveau de la raison) est comme déconnecté et ce sont les parties plus anciennes de notre cerveau qui sont à la manœuvre. Raisonner ne sert alors à rien et le seul moyen de communiquer avec ces parties anciennes, c'est à travers le corps...

Ex : Nous connaissons tous (ou avons vécu nous-même cette situation) un étudiant qui a tout étudié, qui sait tout mais perd ses moyens lors de l'examen, ne pouvant retrouver les réponses aux questions : son cortex (où se trouve cette précieuse info) n'est plus accessible et le seul moyen d'en retrouver l'accès est de se poser, respirer et retrouver son calme.

En nous réhabituant à focaliser notre attention sur le positif, nous travaillons les distorsions cognitives amenant une personne anxieuse à ne voir que ce qui ne va pas, à exagérer la situation ou à la généraliser, nous re-programmons véritablement le cerveau. Nous ouvrons les possibilités d’évaluation d’une situation.

Ex : Une personne qui a entendu chaque matin en partant à l'école "fais attention" a intériorisé que le monde extérieur est dangereux et a donc développé un tempérament anxieux qui se traduit aussi dans le corps (tensions musculaires, neurotransmetteurs,hormones...). En pratiquant la sophrologie, il peut relâcher les tensions, modifier progressivement sa chimie intérieure et apprendre à voir le monde, et lui-même, autrement.

Voir aussi comment la sophrologie agit à la fois aux niveaux physiologique et existentiel.

Trois études démontrent l’efficacité du programme « Mieux-Être et Sophrologie »

 Trois études ont été réalisées à Barcelone pour démontrer que les techniques de la Sophrologie Caycédienne sont effectives pour réduire les symptômes d’anxiété et de dépression :

  • une étude prospective contrôlée réalisée dans un centre médical (35 patients dans chaque groupe)
  • une étude prospective contrôlée avec des enseignants (25 enseignants dans chaque groupe)
  • une étude prospective semi-contrôlée réalisée dans un centre de formation professionnelle (207 personnes dans le groupe d’intervention et 17 dans le groupe contrôle)

Les tests psychométriques utilisés pour mesurer les niveaux d’anxiété et de dépression sont des tests validés au niveau international : le HAD (Hospital Anxiety Depression inquiry - échelle d’anxiété et de dépression en milieu hospitalier) et le STAI (State-Trait Anxiety Inventory de Spielberger - inventaire d’anxiété état-trait). Dans chaque étude, les groupes sont comparables au niveau de la répartition en âge et sexe.


Dans la première étude, qui a fait l’objet d’une publication, un groupe a suivi le programme « Mieux-Être et sophrologie » (12 séances) et l’autre groupe, un programme théorique d’information sur la santé physique et mentale. Les résultats ont montré, de façon significative, une large effectivité de l’intervention pour le groupe ayant pratiqué la sophrologie : sur le score de l’échelle HAD-A (Anxiété), l’évaluation moyenne des 35 participants se situait dans la zone à haut risque d’un trouble de l’anxiété (HAD-A = 12,12) et a diminué vers la zone de normalité (HAD-A = 7,85). Dans le groupe témoin, la diminution a été beaucoup moins importante et statistiquement non-significative (HAD-A de 10,45 à 9,23). Plus d’information


Dans la deuxième étude, un groupe ayant suivi le programme « Mieux-Être et sophrologie » (8 séances) est comparé à un groupe contrôle (sans intervention). L’étude montre, de façon statistiquement significative,  que le programme est efficace (large effectivité) pour réduire les symptômes d’anxiété et de dépression en comparaison avec le groupe contrôle.


La troisième étude a montré des résultats très intéressants sur un échantillon non-clinique (N= 207) : un programme structuré de gestion du stress s’est révélé très efficace pour réduire les symptômes d’anxiété et de dépression. De plus, il a montré que l’effectivité de l’intervention augmente avec les niveaux de départ d’anxiété et de dépression : plus le niveau de départ est élevé, plus l’intervention est efficace. Avant l’intervention, 64% des personnes avaient un risque moyen à haut de développer un trouble d’anxiété. Ce pourcentage est descendu à 21% après l’intervention (12 séances). En ce qui concerne la dépression, 28% des personnes avaient un risque moyen à haut de développer un trouble de dépression avant intervention, contre 4% après.

 


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